mardi 1 novembre 2011

STOP AUX LGV !


STOP AUX LGV!

STOP A LA POLITIQUE PRODUCTIVISTE DE LA CTP!

Le mouvement de désobéissance au TGV Mugitu! du Pays Basque Sud, en lutte contre l‘imposition des projets de LGV dénommés le “Y basque” et le couloir navarrais de grande vitesse”, avec le soutien du mouvement occitan Libertat, dénonce le caractère productiviste de la CTP et des gouvernements régionaux et étatiques qui promeuvent sans cesse la construction de grandes infrastructures (LGV, autoroutes, aéroports…) qui entrainent un grave impact écologique, économique et social tout au long des Pyrénées et au Pays Basque.


La CTP (Communauté de Travail des Pyrénées) réunie aujourd'hui a Toulouse est une organisation “transfrontalière” qui regroupe toutes les régions des deux versants des Pyrénées, aussi bien l’ Andorre comme les trois régions situées sous administration française et les quatre communautés autonomes sous administration espagnole, y compris la Communauté Autonome Basque et la Communauté Forale de Navarre. Tous les deux ans la CTP organise une conférence sur les “Communications Pyrénéennes” et le thème “étoile” de cette année est “L’interconnexion des Lignes à Grande Vitesse (LGV) dans les Pyrénées”. En plus, la présidente navarraise Yolanda Barcina va prendre aujourd'hui le relai de la présidence de la CTP pour les deux prochaines années. C’est donc l’occasion de dénoncer l’ imposition des projets TGV en Euskal Herria.

Pour les autorités de la CTP, les Pyrénées ne sont qu’ une barrière et un “goulot d’étranglement” qui entrave les flux de marchandises et les affaires; leur défi recherche de façon permanente un spectaculaire accroissement des trafics et la “perméabilisation des Pyrénées”, qui n’est autre chose que de transformer cette cordillère en un gigantesque “gruyère” traversé de part et d’autre par de grandes infrastructures de connexion entre les grands centres d’affaires. Dans la CTP, nous voulons dénoncer notamment la Communauté Autonome Basque et la Communauté Forale de Navarre, entêtées à imposer les projets du “Y basque” et du couloir navarrais au moment même où les projets de grande vitesse, étant ruineux et destructifs, sont remis de plus en plus en question dans les états espagnol et français, sinon abandonnés par exemple au Portugal.

La construction des LGV et des grandes infrastructures n’est qu’une fuite en avant dans l’actuel modèle de développement capitaliste qui nous mène à une crise globale, écologique, économique et sociale. L’énorme gaspillage de ressources publiques dans les LGV rapporte des gros bénéfices à la banque et aux entreprises du BTP ainsi qu’aux dirigeants d’une classe politique corrompue, alors que nous subissons des réductions constantes dans les budgets d’Éducation, Santé, pensions et assistances sociales. Le TGV est d’autre part un moyen de transport élitiste destiné aux classes dirigeantes, alors que le réseau ferroviaire classique accessible à toute la population est démantelé. Il est donc évident que le TGV contribue à augmenter les inégalités sociales et fait que l’endettement et la crise s’aggravent. En plus, les LGV sont imposées aux populations sans aucune participation sociale à la prise des dédisions. Tout au contraire, la désinformation, la manipulation, l’autoritarisme et l’usage de la force que font les gouvernements pour imposer les LGV sont manifestes, comme cela arrive au Pays Basque, au Val de Suze et dans d’autres lieux en Europe.

Il est temps d’arrêter les LGV et les grandes infrastructures pour rechercher des solutions dans une transformation profonde de la société. Il est nécessaire de réduire le transport motorisé en promouvant un modèle économique et social qui fasse de la proximité et de l’autosuffisance, ainsi que du respect des décisions et des formes d'auto-organisations des peuples, une priorité.

Pour tout cela, nous exigeons l’arrêt immédiat des travaux du “Y basque” et l’abandon du projet du couloir navarrais, ainsi que nous manifestons notre solidarité avec la croissante opposition que soulèvent ces projets LGV en Occitanie: ¡LGV, ni ici ni ailleurs!

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