Soutien à Gilles-Eric Séralini, chercheur qui a mis en évidence les effets du round-up et qui répéte sans cesse que le danger actuel des ogm, c'est cet arrosage de déherbant extrêmement toxique.
Bonjour à toutes et tous,
C'est en tant que représentant-e-s d'organisations ou/et élu-e-s m'ayant apporté votre soutien lors du conflit avec ma hiérarchie en 2008 (suite à mes prises de position publiques sur les OGM agricoles) que je vous contacte à nouveau aujourd'hui.
Ce soutien — avec les 50 000 signatures recueillies — s'est avéré très fructueux puisque, comme vous le savez, l'Université, qui m'avait reçu en délégation suite à la manifestation du 25 juin 2008 sur le campus d'Orsay et devant le Ministère de la Recherche, avait pris en ma faveur un certain nombre d'engagements qu'elle a jusqu'à aujourd'hui respectés. Elle a non seulement fait en sorte, auprès du CNRS et de l'Institut de recherche auquel j'étais rattaché (IGM), que mes besoins financiers de fonctionnement soient assurés jusqu'à fin 2009 (fin du précédent contrat quadriennal), mais également que je puisse aujourd'hui continuer mes activités de recherche alors que je ne suis plus rattaché à l'IGM depuis le 1er janvier 2010.
Toutefois, tout n'est malheureusement pas encore résolu puisque l'absence de rattachement à une structure de recherche labellisée fait que je ne bénéficie aujourd'hui d'aucune infrastructure technique et administrative et que je me retrouve à devoir assumer toutes les tâches avec ma collègue, ce qui nous détourne considérablement de notre véritable activité de recherche. L'université en a conscience, et fait de notre rattachement à une nouvel institut une exigence et une priorité. La difficulté est que les Instituts susceptibles de m'accueillir, c'est-à-dire ayant des centres d'intérêt correspondant à l'activité de recherche de mon équipe, ne manifestent pas un grand enthousiasme à l'idée que je les rejoigne, et c'est actuellement une situation très compliquée tant pour moi que pour l’Université...
Mais si je reprends contact avec vous aujourd’hui, ce n’est pas pour moi mais pour mon collègue Gilles-Eric Séralini, Professeur à l’Université de Caen, et Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique). Comme vous le savez certainement, Gilles-Eric fait l’objet d’une campagne de dénigrement et de pressions extrêmement violentes, de la part de Monsanto et de l’EFSA bien sûr mais également d’une certaine frange de la communauté scientifique, en particulier depuis la publication fin 2009 (avec Dominique Cellier et Joël Spiroux de Vendomois), d’une contre-expertise des données fournies par Monsanto concernant 3 maïs OGM, et la réalisation, pour la Cour Suprême de l’Inde, d’expertises sur une aubergine GM ayant conduit le gouvernement indien à mettre en place un moratoire sur la culture de cet OGM.
La Fondation Sciences Citoyennes (FSC) et le réseau ENSSER (European Network of Scientists for Social and Environmental Responsability) dont je suis l’actuel vice-président ont lancé une pétition de soutien à Gilles-Eric à la fois auprès de la communauté scientifique et du grand public. Au delà du cas de Gilles-Eric, il s’agit de défendre la controverse scientifique et l'expertise pluraliste et contradictoire.
Je vous joins cette pétition en document attaché pour que vous puissiez la relayer sur vos sites et/ou blogs respectifs. Pour signer la pétition, il suffit d’aller sur le site suivant : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1801 . Merci de relayer ce lien et cette lettre de soutien le plus largement possible, y compris au delà de nos frontières (il y a aussi une version anglaise jointe).
Par ailleurs, et toujours dans ce contexte, Gilles-Eric Séralini a décidé d’intenter un procès en diffamation contre Marc Fellous (ex-président de la CGB) et l’AFBV (Association Françaises des Biotechnologies Végétales) parrainée par Axel kahn, Claude Allègre,... et dont Fellous est le président (voir “Les attaques dont GES fait l’objet” dans la lettre de soutien jointe). Ce procès aura lieu le 23 novembre prochain à Paris, et FSC souhaite, à cette occasion, co-organiser avec toutes les organisations qui en sont d’accord, comme cela a été le cas pour moi en 2008, une manifestation face au tribunal. Je suis mandaté par FSC pour coordonner la mise en place de cette manifestation. Nous disposons donc d’un peu moins de deux mois, et j’ai besoin dans un premier temps de connaître toutes les organisations qui souhaitent s’associer à FSC pour organiser et mettre en place cette manifestation. Merci de bien vouloir me faire part de votre réponse dans les plus brefs délais. Je reprendrai contact ensuite avec les représentants des organisations concernées pour définir une date et un lieu de réunion au cours de laquelle nous discuterons de tous les aspects matériels et logistiques.
Dans l’attente de votre retour, je vous adresse à toutes et tous mes très cordiales salutations.
Christian Vélot
A lire "Nous pouvons nous dépolluer" Ed.éditions J.Lyon 2009, Gilles-eric Séralini
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