Il faut lire Minute, c'est un journal avantageux ! Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, avec un seul numéro de Minute, vous avez en même temps la Nausée et les Mains Sales ! étonnant non ? Pierre Desproges
Nosauts qu’èm los petits, los qui cargats de tèrra, E marcharam tostemps shens compréner perqué, Nos qui’ns hesem tuar, nos qui hesem la guèrra, Nos qui carrà que tiénim aqueste borider. E qu’ei lo noste sang generós qui s’escapa, E qui plapa de roi lo sòu on èm caduts, Nos qui sofrim tostemps, e tostemps a l’estaca, Qu’èm tostemps los medishs, nosautes los peluts. Ah ! que podem partir gaujós en permission Aus qui son per darrèr díser nosta misèria, Ne sauràn pas jamei arrens nosta dolor D’aténder shens saber qui caderà enqüèra. Nosauts qu’èm los praubòts, los bons tà’s har tuar Quan d’autes per darrèr e tiran las cordetas, N’èm pas que las monacas e los qui hèn dançar. E tot aquò tà qué ? Tà plenhar las caucetas De quauques macarèus. Ah ! Amics qui ètz ací E qui avetz tot deishat, çò qui avètz de mei doç, Entà miserejar e tà viéner morir Quan los qui’ns hèn marchar e qui’ns foten de nos An los pès plan au caut, que hèn la vita bèra Ah ! S’èran drin aciu, tostemps tà aparar, Qu’aurén sabut lavetz qu’ei çò qui èra la guèrra Qu’ei çò qui ei de partir, shens saber de tornar, Se nse’n tornan un còp, de caler repartir, Caler recomençar e remontar enqüèra Shens se poder pensar quan ei qui va fenir S’avèn sabut çò qui ei, n’auré pas durat hèra.
NOUS, LES PETITS Yan dou Sabalot Nous on est les petits, ceux qui chargés de terre Marcherons toujours sans comprendre pourquoi Nous qui nous faisons tuer, nous qui faisons la guerre Nous, il faudra qu’on tienne dans cet enfer. Et c’est notre sang généreux qui s’échappe Et qui tâche de rouge le sol où on est tombés Nous qui souffrons toujours, et toujours à l’attache, On est toujours les mêmes, nous les poilus. Nous pouvons partir, joyeux en permission A ceux qui sont par derrière raconter notre misère Personne ne saura jamais notre douleur D’attendre sans savoir qui va tomber encore. Nous, on est les pauvres, les bons à se faire tuer, Quand d’autres par derrière tirent les ficelles On n’est que les poupées, ceux qu’on fait danser Et tout ça pour quoi ? Pour remplir les chaussettes De quelques salopards. Ah ! Amis qui êtes ici, Et qui avez tout laissé, ce que vous aviez de plus doux Pour traîner misère et venir mourir, Quand ceux qui nous font marcher, et qui se foutent de nous Ont les pieds bien au chaud et la belle vie. Ah ! S’ils étaient ici, toujours à faire face, Ils auraient su alors ce qu’était la guerre, Ce que c’est que de partir, sans être sûr de revenir, Et une fois revenus, falloir repartir, Recommencer et remonter encore, Sans savoir quand ça finira ; S’ils avaient su ce que c’était, cela n’aurait pas duré longtemps
A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats.
La caissière lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit: " Votre génération ne comprend tout simplement pas le mouvement écologique. Seuls les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !
La vieille femme s'excuse auprès de la caissière et explique : -Je suis désolée, il n'y avait pas de mouvement écologiste de mon temps."
Alors qu'elle quitte la caisse, la mine déconfite, la caissière ajoute : "Ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
Alors, un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque On retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau : Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologiste. Elle ajoute : De mon temps, on montait l'escalier à pied : on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d'ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues : On marchait jusqu'à l'épicerie du coin. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables : On lavait les couches des bébés. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde On avait un réveil qu'on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique. On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées : On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon. On travaillait physiquement; on n'avait pas besoin d'aller dans un club de gym pour courir sur des tapis roulants qui fonctionnent à l'électricité. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On buvait de l'eau à la fontaine quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations. Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 H sur 24.
Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille- crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On n'avait qu'une prise de courant par pièce, et pas de bande multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui.
Tout ce qu’on regrette, c’est de ne pas avoir eu assez tôt la pilule, pour éviter d’engendrer la génération des jeunes cons comme vous, qui s’imagine avoir tout inventé, à commencer par le travail, qui ne savent pas écrire 10 lignes sans faire 20 fautes d’orthographe, qui n’ont jamais ouvert un bouquin autre que des bandes dessinées, qui ne savent pas qui a écrit le Boléro de Ravel… (pensent même que c’est un grand couturier), qui ne savent pas mieux où passe le Danube quand on leur propose Vienne ou Athènes, qui trouvent normal d'être d'un racisme creux et haineux etc. mais qui croient tout de même pouvoir donner des leçons aux autres, du haut de leur ignorance crasse ! MERDE à la fin ! Merci de ne pas imprimer ce message afin de préserver l'environnement. Mais ne vous privez pas de faire suivre ! (ah ! ça défoule !)