vendredi 27 janvier 2012

Classe bilingue à Orthez - commentaire sur La République

En réaction à cet article sur La République des Pyrénées.

Quelle tristesse....
A paysaa : vis avec ton temps, change ton pseudo, maintenant il faut dire "farmer". On tolérera "agri-manager".

Pour le reste je suis dépité de lire cet article.
Il y a plusieurs choses qui se joue ici.
D'une part la casse et les impositions dans l'éducation nationale avec les fermeture de postes etc... Là, les parents et les enseignants n'arrivent pas à infléchir quoi que ce soit. Ils ont, nous avons, en face de nous un mur. Il y a donc une accumulation de rancœur, de colère.
Et là, arrive l'ouverture d'une classe bilingue. Pour une fois il y a un endroit où il peut y avoir résistance et peut être victoire, et c'est la bagarre.
Sauf que c’est un très mauvais choix.
Une classe bilingue n’enlève rien, elle apporte un plus aux enfants.

Autre élément, L’occitan, le béarnais est la langue d’ici. Si on arrête de la parler ici, ce sera perdu partout. Depuis des dizaines et des dizaines d’années des tas de gens disent « c’est foutu », « plus personne ne parle ». Et c’est FAUX. Nous sommes encore des dizaines de milliers à parler en Béarn, des centaines de milliers en Occitanie. Les enfants de cette école ont la CHANCE d’avoir accès à cette langue à l’école, de s’ouvrir à la culture, aux chansons, de comprendre le pays où ils vivent, de s’y ancrer et mieux y vivre.
Nous avons deux petits garçons qui sont en Calandreta, en enseignement immersif, et à 3 et 6 ans ils ont déjà deux langues. A l’école ils ont une initiation à l’espagnol. Et cela ne les empêchera pas d’apprendre l’anglais plus tard.
Souvent il est dit que l’occitan ne sert à rien. Personnellement, je parle français, anglais, espagnol et occitan. Je vis et travaille en occitan, français et espagnol. L’anglais ne me sert pas. Et je ne pense pas être un cas isolé.

J’espère que la situation se calmera et en tout cas j’apporte tout mon soutien aux parents qui résistent à cette vague et qui maintiennent leur choix d’offrir cette chance à leurs enfants. Ils ont raison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire